Communiqué de presse
Le Président Vahagn Khatchatourian a prononcé un discours à l'ouverture de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan.
Dans le cadre de sa visite de travail à Nice, en France, le Président de la République Vahagn Khatchatourian a prononcé un discours à l'ouverture de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan.
Discours du Président :
« C’est un grand honneur pour moi de participer à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan - 2025, qui se tient dans cette magnifique ville.
Permettez-moi de féliciter le gouvernement hôte, la France, et le Costa Rica, coprésident, pour la tenue de cette conférence et pour tous leurs efforts visant à en faire un succès.
En cette décennie d’action pour atteindre les Objectifs de développement durable, même si les États et les autres parties prenantes accomplissent des engagements en matière de climat et de biodiversité, la tenue de cette conférence est à la fois urgente et opportune. Dans le processus environnemental mondial, on peut affirmer que les écosystèmes océaniques sont uniques par nature, mais qu’ils sont également étroitement interconnectés avec d’autres écosystèmes.
Le rôle des océans est vital pour les pays côtiers et les îles. Ils constituent une source importante de biodiversité et constituent un immense puits de carbone, leur permettant d’atténuer l’impact négatif des émissions de gaz à effet de serre sur le changement climatique.
Cependant, les océans, comme d’autres écosystèmes, malgré leur éloignement de la vie terrestre et leurs immenses profondeurs, subissent les conséquences négatives des activités humaines non durables.
Le changement climatique, la pollution et la dégradation des écosystèmes affectent directement nos océans, entraînant pollution plastique, acidification et dommages irréversibles à la biodiversité marine et aux systèmes alimentaires.
Parallèlement, la fonte des calottes glaciaires entraîne une élévation du niveau de la mer, créant des défis existentiels pour les petits États insulaires en développement. L'Arménie soutient tous les efforts internationaux visant à préserver et à protéger les écosystèmes océaniques, partie intégrante de notre patrimoine environnemental mondial. Nous attendons avec impatience l'adoption de la Convention sur la pollution plastique, qui pourrait devenir un pilier important des efforts mondiaux de conservation des océans.
Nous partageons la même approche tout aussi positive à l'égard de la Convention sur la biodiversité marine au-delà des limites de la juridiction nationale aussi connue sous le nom d'Accord BBNJ, récemment adoptée, et avons déjà engagé des processus nationaux en vue de sa ratification. Bien que l'Arménie soit un pays en développement sans littoral, les questions liées aux océans sont très importantes pour notre pays. Nous soutenons la coopération sur les questions océaniques, car nous croyons à la coopération multilatérale, à l'interdépendance des écosystèmes naturels et à la responsabilité partagée pour la conservation de la biodiversité de la planète.
Le lien entre les écosystèmes terrestres et marins est évident. La santé de nos océans dépend de la manière dont nous traitons nos rivières, nos lacs et nos environnements montagneux.
Comme on le dit souvent, ce qui se passe en montagne ne reste pas confiné aux montagnes. La fonte des calottes glaciaires, la dégradation des sols et la pollution des hautes terres se propagent inévitablement aux basses terres, affectant directement nos écosystèmes océaniques. Ainsi, la crise océanique n'est pas seulement un problème côtier, mais continental.
Les solutions doivent commencer en montagne et se propager à travers les continents avant d'atteindre les régions côtières et les îles. Dans ce contexte, la nécessité d'un financement inclusif et accessible, en particulier pour les pays sans littoral et vulnérables, est évidente, afin que tous les pays puissent avoir leur mot à dire sur l'agenda environnemental.
De plus, en tant que présidente de la 17e Conférence des Parties (COP17) à la Convention sur la diversité biologique, l'Arménie a tout intérêt à faire progresser cet agenda mondial. À cet égard, nous pensons que l'Accord BBNJ peut devenir un élément essentiel de nos efforts communs pour préserver la biodiversité mondiale.
L'Arménie attend également avec intérêt l'adoption d’une déclaration politique consensuelle par la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, qui constituerait une nouvelle étape importante vers le renforcement de la coopération nationale et des engagements communs en faveur de la protection des écosystèmes océaniques.
En conclusion, j'appelle tous les pays, qu’ils soient développés ou en développement, côtiers, insulaires et sans littoral, à réaffirmer leur engagement à protéger et à préserver notre planète, afin que les générations futures puissent elles aussi profiter des bienfaits de notre planète mère. »